L'Homo sapiens

Publié le 15 Juin 2020

Dés Story Cube tirés au sort : tortue, planète Terre, arc-en-ciel, aimant, baguette magique, fontaine, ampoule, balance, roue de la fortune

Il était une fois, hier à vrai dire, une planète magnifique.

 

Vue de l’espace elle était la plus belle du système solaire.  Bleue, blanche, verte et brune elle cachait un trésor inestimable…La vie !

 

Des Galápagos avec ses tortues géantes jusqu’à l’arc-en-ciel au bout d’un bocage normand après la pluie, elle respirait la majesté, la force,  l’équilibre et la beauté.

 

De toutes les créatures qui l’habitaient, une seule cherchait activement à la détruire.

 

Attirée comme un aimant au pouvoir et à la richesse, une grande partie de l’espère humaine s’acharnait à exploiter la Terre et à piller ses ressources.

 

Ce n’était pas arrivé d’un coup de baguette magique.

 

Non.

 

Au début, il y avait un équilibre dans la balance des espèces.  La loi du plus fort menait le monde.  Les prédateurs régulaient les espèces les plus prolifères et l’homme vivait en accord avec la nature au rythme des saisons.

 

Puis il y eut l’étincelle…

 

L’étincelle jaillie d’un éclair puis d’un morceau de silex et de pyrite.

 

L’étincelle de l’intelligence de l’homme qui sut apprivoiser la flamme et l’utiliser pour s’éclairer, se réchauffer dans les grottes, faire cuire sa nourriture, se défendre contre les animaux sauvages et même pour chasser des troupeaux entiers.

 

La roue de la fortune avait bel et bien tourné en faveur de l’homme.

 

Il prospéra sans cesse, trop souvent au détriment des autres espèces.

 

De plus en plus intelligent, de plus en plus innovateur, de plus en plus nombreux, de plus en plus belligérants, de plus en plus destructeurs.

 

N’ayant d’autre prédateur que lui-même l’homme inventa les armes et la guerre.

 

Aujourd’hui, l’ampoule de la vie clignote.  Les espèces décimées par l’homme disparaissent une par une.

 

Dans sa recherche de la fontaine de jouvence, l’espère humaine, en moins de deux siècles, a mené la planète au bord du gouffre.

 

Ressources minières quasiment épuisées, énergie fossile polluante, océans remplis de plastique, air irrespirable, terres agricoles épuisées…

 

Vue de l’espace, la Terre n’a pas changé.

 

Invisible à l’œil nu de cette distance, un virus minuscule se propage sur elle et l’épuise.

 

Comme tout virus, il s’éteindra quand il n’aura plus d’hôte à parasiter.

 

Ce virus a un nom.

 

Homo sapiens.

 

Rédigé par Michelle@L'Arbresle

Publié dans #Jeu Story Cube, #Histoires courtes

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