Sans rancune? Aucune?

Publié le 23 Mars 2019

Vendredi, le 15 mars c'était le jour du 2ième anniversaire de la remise des clés de la vente de la maison de Papa.  Il m'est arrivé un truc de ouf ce jour là...  Vendredi donc, j'ai déjeuné avec des anciennes collègues  à Tarare.  Après le déjeuner je les ai accompagnées à leur voiture pour continuer à discuter avec elles.  Elles étaient garées à côté de l'Eglise Marie-Madeleine, de la paroisse Jean XXIII.  J'avais joué de l'accordéon dans cette église avec l'orchestre, mais de nuit et je n'avais pas eu le temps de la visiter.  Du coup, disposant de mon après-midi car je suis en arrêt de travail depuis le 7 février, j'ai décidé de la visiter.  Elle est très belle et les vitraux magnifiques. J'ai découvert que cette église est consacrée à la Vierge Marie, aux enfants et aux soigneurs.  Bref, en discutant avec une dame qui fleurissait les tables,, elle m'a parlé de la soirée Miséricorde du soir même.et le cœur triste à cause de la date, j'ai décidé d'y aller.  En rentrant à la maison, je suis passée devant la maison du père de Sébastien D., le jeune homme qui a acheté a maison 15 jours avant sa mort.  Son père était sur le trottoir et guidait Sébastien pour sortir de chez lui.  Je me suis arrêtée dans le virage, mis mes feux de détresse pour protéger la sortie de sa voiture et ils m'ont reconnue.  Du coup je suis sortie leur faire la bise et j'ai demandé au jeune homme s'il était heureux dans la maison de Papa.  Bref, le soir, à l'église, j'ai pleuré comme une Madeleine et écrit cette lettre à Papa.

Vendredi, le 15 mars c'était le jour du 2ième anniversaire de la remise des clés de la vente de la maison de Papa. Il m'est arrivé un truc de ouf ce jour là... Vendredi donc, j'ai déjeuné avec des anciennes collègues à Tarare. Après le déjeuner je les ai accompagnées à leur voiture pour continuer à discuter avec elles. Elles étaient garées à côté de l'Eglise Marie-Madeleine, de la paroisse Jean XXIII. J'avais joué de l'accordéon dans cette église avec l'orchestre, mais de nuit et je n'avais pas eu le temps de la visiter. Du coup, disposant de mon après-midi car je suis en arrêt de travail depuis le 7 février, j'ai décidé de la visiter. Elle est très belle et les vitraux magnifiques. J'ai découvert que cette église est consacrée à la Vierge Marie, aux enfants et aux soigneurs. Bref, en discutant avec une dame qui fleurissait les tables,, elle m'a parlé de la soirée Miséricorde du soir même.et le cœur triste à cause de la date, j'ai décidé d'y aller. En rentrant à la maison, je suis passée devant la maison du père de Sébastien D., le jeune homme qui a acheté a maison 15 jours avant sa mort. Son père était sur le trottoir et guidait Sébastien pour sortir de chez lui. Je me suis arrêtée dans le virage, mis mes feux de détresse pour protéger la sortie de sa voiture et ils m'ont reconnue. Du coup je suis sortie leur faire la bise et j'ai demandé au jeune homme s'il était heureux dans la maison de Papa. Bref, le soir, à l'église, j'ai pleuré comme une Madeleine et écrit cette lettre à Papa.

Anniversaire de la vente de la maison de Papa 15-03-2019 -

 

En rentrant à la maison cet après-midi, Papa, j’ai croisé Sébastien D. et son Papa devant la maison de son père.

 

Ils prennent bien soin de ta maison et ressentent toute la gentillesse et la bonté qui t’habitait.

 

Sois heureux Papa.

 

Comme promis, je m’occupe de « Ta Blonde ».

Maman va bien, elle « fait aller » comme elle dit.

 

Je crois qu’elle t’a aimé.

 

Comme elle a pu.

 

Je veux te remercier Papa de m’avoir fait confiance. 

 

J’espère que tu es fier de ton Michel, même si c’est une fille.

 

Je fais les démarches pour rajouter une aile à mon prénom Papa.

 

Tu sais, comme la blague de Monsieur GLLOQ à l’aéroport, celle qui te faisait tant rire. 

 

« Monsieur GLLOQ se présente au comptoir air France de l’aéroport et demande à acheter un billet pour Paris, l’agent du comptoir lui demande son nom et il dit GLLOQ.  Ne comprenant pas, la jolie hôtesse lui demande de bien vouloir épeler son nom et il s’exécute : G deux L –O-Q.  Et l’hôtesse qui répond, « mais Monsieur si vous avez deux ailles au cul, pourquoi prenez-vous l’avion ? »

 

Je l’ai racontée au travail Papa, elle a beaucoup fait rire mes jeunes collègues surtout racontée par leur assistante voyages.

 

Avec deux ailes, j’irai plus loin Papa.

 

Tu as du voir qu’A. ne va pas bien.  Je ne sais pas comment l’aider.  C’est pour ça que je suis ici ce soir.

 

J’espère que la lumière de l’amour de M. illuminera son cœur et lui fera comprendre à quel point elle est aimée.

 

Et ton petit fils Papa, je crois qu’il est malheureux.  Il cherche l’amour et ne le trouve pas.

 

Comme moi, il veut aimer et fonder une famille avec une femme aimante et avoir des enfants.  Il adore les enfants.

 

Il a vu ta petite Mimi la dernière fois (qu’elle a fait un burn-out).

 

Maintenant, mes petits sont grands.  Ils sont loin tous les deux, et, je suis seule.

 

F.  a tellement changé, tu as vu la photo de lui quand je l’ai rencontré ?

 

La bonté et la douceur qui irradiaient de son visage ?

 

Je crois que je l’ai détourné de sa vocation et que je lui ai fait du mal parce que je n’ai pas su l’aimer comme il le méritait.

 

Je le regrette profondément.

 

Tu sais, je pense que pour Maman, c’était pareil.  Elle a vu ta bonté et elle s’est servie de toi pour réaliser son rêve de quitter Sornac.

 

Tu sais Papa pourquoi je l'ai choisi?

 

Parce qu’il était différent de toi.

 

Tu vas rire, mais plus ça va, plus il attrape tes défauts.

 

Du coup, maintenant il ne ris plus, il me trouve folle et bizarre, et, le pire, c’est qu’il est devenu radin !  Pire que toi !

 

Non !

 

Ne ris pas Papa !

 

Oh! Oui… rigoles va !  J’adore quand tu ris.

 

Tu sais, j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai dit que cette fois, c’est à lui de faire des efforts.

 

Je l’aime Papa, pas l’homme blessé qu’il est devenu, mais MON F.

 

Tu sais, le jour de mon mariage, tu m’as dit  « Plus le bouc est laid, plus les chèvres courent après »

 

Ben, MON F. était beau à l’intérieur.

 

Parfois, je l’aperçois.

 

Il fait surface et je l’aperçois furtivement…puis, il disparait à nouveau derrière sa souffrance.

 

Il souffre Papa.

 

Peut-être autant que tu as souffert auprès de Maman et même peut-être plus car il s’est presque aliéné les enfants.

 

Presque, car il est un excellent Papa, comme toi.

 

Je regrette ce ressentiment qu’il a eu envers toi.

 

Tu sais, il vous en a terriblement voulu de votre silence au sujet de la maladie de Maman.

 

Tu sais, cette maladie dont j’ai hérité…

 

« Celle dont vous n’avez jamais prononcé le nom »

 

Il m’aimait tellement qu’il aurait voulu m’éviter de souffrir inutilement, et surtout de devoir être séparée si longtemps de mon petit ange d’amour.

 

A. est son portrait craché Papa.

 

Je crois qu'il s’est reconnu en elle.

 

J’espère que ma peur qu’il ait été abusé petit n’est pas fondée, mais je crains le pire.

 

Avec toi Papa, je pouvais tout te dire.

 

Tu me manques Papa.

Je t’AIME, ta Mimi

 

PS – Tu peux partir maintenant Papa, sois heureux dans la lumière…  Je vais bien.

Michelle

 

PS2 – Tu m’excuses pour la maison ?  Dis ?

Sans rancune ?

 

 

 

Rédigé par Michelle@L'Arbresle

Publié dans #Lettres

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